Le maître mot est l’individuation, elle n’est pas l’individualité. Il ne faut pas la confondre avec l’idéal du Moi, c’est un processus où la personne est élargie par les apports de l’Inconscient. Elle est la réalisation des potentiels en soi par le Soi. Ces potentiels sont les découvertes et ce que nous appelons pompeusement la créativité qui serait davantage une co-création. Disons qu’il s’agit de se dégager de la reproduction névrotique liée aux héritages ancestraux. Il faut pouvoir se différencier du groupe et ses rumeurs, s’affranchir autant que faire se peut du désir des autres et cela ne se limite pas là. Il y a un en-plus cooptant l’âme, la conscience, la spiritualité en tant qu’Esprit, une énergie particulière qui intruse le Sujet à ne pas confondre avec l’intellect qui lui a une fonction d’arbitrage et d’adaptation. Nous accédons en un espace de communion avec le Cosmos, un état d’Être-vers-la-plénitude et d’Être-vers-la-vie.
Ceci nous conduit à faire l’hypothèse d’un principe unique ordonnateur en perpétuel mouvement et transformations. Nous pouvons constater qu’il entretient une alliance notamment entre l’humain et l’Univers consistant en l’élaboration d’une certaine conscience. Dans quel but ? Il n’est déjà pas simple de se délester d’un vieux monde, de vieilles modalités de pensées, car je suis où je ne pense pas.
Il est question d’accéder à notre liberté ou plutôt d’entrer en relation avec notre vraie nature, reprendre possession de ce que nous sommes et non de ce que l’Autre veut. Cela revient à déployer notre Être-soi.
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