La monarchie britannique n’a jamais été un simple spectateur du jeu colonial. Elle a bénéficié, en silence, du pillage organisé par Rhodes et les Rothschild, tout en se drapant dans l’immunité de l’institution royale. Les preuves de cette complicité silencieuse sont nombreuses, notamment les archives privées de la Royal Collection Trust sur les diamants offerts à Victoria, les dossiers de la BSAC aux Archives nationales britanniques et les investissements de la Duchy of Lancaster dans les mines africaines. Cette histoire n’est pas qu’un fait du passé, elle éclaire les silences gênés de Buckingham Palace face aux demandes de réparations postcoloniales. Et si c’était les seuls ? Nous n’allons pas ici refaire l’histoire de la Belgique, de l’Espagne, et cetera.
Pourtant, malgré les tensions, il se créait dans ces ruelles étroites une alchimie unique. Les pâtes à la harissa des trattorias siciliennes voisinaient avec les bricks au thon des cuisines juives ; dans les salons bourgeois, on écoutait aussi bien Oum Kalthoum que Tino Rossi ; et le dimanche, on pouvait voir des familles musulmanes flâner devant les vitrines modernes de la rue de Rome après avoir mangé des glaces chez l’Italien.
Nous sommes donc véhiculés inconsciemment par un rituel BDSM avec un non-dit déplacé dans toutes sortes de métaphores. Il s’agit en fait d’un processus « bondage et discipline, domination et soumission, sadomasochisme » qui déterminera un ensemble de pratiques sexuelles et contractuelles utilisant la douleur, la contrainte, l’humiliation érotique [le corps nu d’un enfant dans une couverture militaire] et la mise en scène de divers fantasmes sexuels déguisés en mariages et autres hypocrisies. Les pratiques sadomasochistes sont fondées sur un contrat entre deux parties [pôle dominant et pôle dominé]. Ce contrat peut être clairement établi ou tacite par acceptation sous-entendue et non écrite d’une quelconque offre sans véritable consentement éclairé, précisant que céder n’est pas consentir. Le BDSM fait l’objet de pratiques très variées, uniquement limitées par l’imagination.
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